L’année 2019 a été la deuxième année la plus chaude de l’histoire et marque la fin d’une décennie (2010- 2019) de chaleur exceptionnelle.
Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre enregistrés dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux records en 2019.
Les changements climatiques affectent désormais tous les pays sur tous les continents. Ils perturbent les économies nationales et affectent des vies, tandis que les conditions météorologiques changent, le niveau de la mer monte et que les phénomènes météorologiques deviennent plus extrêmes.
Bien que les émissions de gaz à effet de serre devraient diminuer d’environ 6 % en 2020 en raison des restrictions de déplacement et du ralentissement des activités économiques liés à la pandémie de COVID-19, cette amélioration n’est que temporaire. Les changements climatiques ne connaissent aucun répit. Une fois que l’économie mondiale commencera à se remettre de la pandémie, les émissions devraient revenir à des niveaux plus élevés.
Pour sauver des vies et des moyens de subsistance, il faut agir de toute urgence pour lutter à la fois contre la pandémie et contre l’urgence climatique.
À ce titre, l’objectif de l’Accord de Paris, adopté en 2015, est d’intensifier la réponse planétaire à la menace des changements climatiques en maintenant l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. De plus, l’Accord vise à affermir la capacité des pays à répondre aux conséquences des changements climatiques grâce à la mise en place de flux financiers adéquats, d’une nouvelle architecture technologique et d’un cadre amélioré de renforcement des capacités.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/climate-change-2/
13.1 Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat
13.2 Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales
13.3 Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide
13.a Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires
13.b Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés
*Reconnaissant que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est la principale instance internationale et intergouvernementale chargée de négocier la réponse mondiale au changement climatique.
Le treizième objectif vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays face aux aléas et catastrophes climatiques avec un focus sur le renforcement des capacités des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement. Cette ambition se traduit à chaque échelle : via le renforcement de la coopération internationale au travers notamment de l’opérationnalisation du fonds vert ; dans l’élaboration des politiques et planifications nationales, via la sensibilisation des citoyens et la mise en place de systèmes d’alertes rapides.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Résilience et adaptation | 13.1 : Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat. |
Politiques climatiques | 13.2 : Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales. |
Éducation et capacité d’action | 13.3 : Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide. |
Fonds vert | 13.a : Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires. |
Renforcement des capacités | 13.b : Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés. |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
En 2015, la France a produit 0,9% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales pour une part du PIB mondial de 3,5%, ce qui la place parmi les pays les moins intensifs en émissions de GES. Ces émissions proviennent essentiellement des secteurs du transport, du résidentiel tertiaire, de l’agriculture et de l’industrie. Quant aux émissions relatives à la consommation des ménages, elles restent élevées compte tenu des GES issus de la production de biens importés.
Or, sans réduction drastique des émissions de GES, les coûts économiques, sociaux et environnementaux du changement climatique seront conséquents. Il est donc impératif d’agir pour limiter au maximum le changement climatique.
Pour autant, la politique d’atténuation présente des interactions fortes avec les réalités économiques, sociales et environnementales, qu’il convient d’anticiper pour réussir au mieux la transition écologique et solidaire en France.
Un avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en date 2015 rappelle que la mondialisation complexifie la démarche de réduction, sur le plan économique. Selon l’avis du CESE, l’effort requis pour faire diminuer les émissions en France est susceptible de pénaliser à court terme l’économie française, particulièrement certains secteurs émetteurs soumis à la concurrence mondiale si des dispositifs d’accompagnement ne sont pas mis en œuvre.
Quant à l’enjeu social de la réduction des émissions, toujours selon le CESE, il porte notamment sur l’évolution des emplois, des qualifications et l’organisation du travail. Il concerne aussi le vivre-ensemble, et la capacité de la société à répondre positivement à un défi collectif.
La France a adopté le 17 août 2015 la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui vise à développer une économie bas-carbone avec pour objectif ambitieux de réduire les émissions de 40% d’ici 2030 par rapport à la quantité émise en 1990. Depuis, la France a rehaussé son niveau d’ambition pour contribuer à l’atteinte des nouveaux objectifs issus de l’accord de Paris, en visant désormais la neutralité carbone à l’horizon 2050, c’est-à-dire « trouver un équilibre entre les émissions de l’Homme et la capacité des écosystèmes à absorber du carbone. ».
Dans cette perspective, le Plan Climat du Gouvernement, publié en juillet 2017 pose les bases d’un nouveau modèle de prospérité, plus économe en énergie et en ressources naturelles, et saisir les opportunités offertes en termes d’innovation, d’investissement et de création d’emplois. Il propose un changement profond pour les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre : bâtiment, transport, énergie, agriculture et forêt, industrie et déchets. La solidarité avec les plus vulnérables et les plus modestes, au Nord comme au Sud, est un fil rouge pour l’ensemble des actions prévues par le plan, pour ne laisser personne de côté et apporter des solutions à tous.
109,8grammes de CO2 se dispersent à chaque kilomètre réalisé par un véhicule en moyenne en France (contre 114, 2 en 2015) (Eurostat, 2018).
L’Agenda 2030 place le climat au cœur du développement. La température à la surface de la planète a déjà augmenté de 1,1°C par rapport aux niveaux préindustriels, et ne doit pas dépasser 2°C et si possible 1,5°C pour respecter l’Accord de Paris, entré en vigueur moins d’une année après son adoption lors de la COP21.
Sécheresses, inondations, élévation du niveau de la mer, cyclones, etc, le réchauffement climatique se fait sentir sur notre planète de manière accrue. Les conséquences négatives, notamment pour le développement, sont bien connues : des îles, des littoraux et des villes côtières sont menacés de disparition, la production agricole subit déjà des pertes importantes qui menacent la sécurité alimentaire, etc. Ses effets sont très visibles dans les pays en développement, qui sont aussi les plus vulnérables, avec des conséquences graves pour l’homme et l’environnement.
Ainsi le constat est clair : des décennies d’efforts passés et à venir pourraient être réduits à néant et les coûts pour répondre aux conséquences deviendraient insoutenables. Le développement durable et la lutte contre la pauvreté ne peuvent être dissociés de la lutte contre le réchauffement climatique et de la protection de l’environnement ou de la biodiversité.
L’Accord de Paris et l’ODD 13 tracent la voie vers des modèles de développement résilients et basses-émissions.
3,5 milliards
d'eurosC'est le montant engagé par le groupe de l'Agence française de développement en 2016 pour des financements climats (AFD, 2017).
Le Plan Climat du gouvernement, publié en juillet 2017, décrit la manière dont la France compte renforcer son action pour le climat tant au niveau domestique qu’international, de manière à ancrer la transition écologique sur le territoire. Il établit plusieurs objectifs qui contribue directement à la mise en oeuvre de l’Objectif de développement durable (ODD) dédié à la lutte contre le changement climatique :
L’État et collectivités locales montrent l’exemple dans la réduction des émissions de GES dans le cadre des circulaires « État exemplaire » et « Administration exemplaire ». L’État et ses établissements publics doivent notamment respecter une part minimale de 50 % de véhicules à faibles émissions de CO2 dans leurs achats ; les collectivités s’y engagent à hauteur de 20 %. Les opérations de construction, de rénovation performante énergétiquement, et le respect de critères environnementaux pour les bâtiments pris à bail participent également à cet effort.
La France contribue pleinement à la lutte contre le changement climatique au niveau international.
Elle a ainsi pris la décision de porter ses engagements financiers en faveur du climat à 5 milliards d’euros par an d’ici 2020, dont 1 milliard dédié à l’adaptation.
Sur le plan multilatéral, la France contribue à hauteur de 1 milliard d’euros au Fonds vert pour le climat, qui a vocation à devenir le principal fonds international de financement de la lutte contre les changements climatiques. Elle est également le cinquième contributeur au Fonds pour l’environnement mondial, auquel elle contribue à hauteur de 300 millions de dollars pour la période de reconstitution 2015-2018.
La France contribue en outre aux fonds climatiques de la Banque mondiale (via un prêt très concessionnel de 300 millions de dollars), au fonds d’adaptation (5,6 millions d’euros), au Fonds dédié aux pays les moins avancés (25 millions d’euros en 2016-2017) ainsi qu’au Fonds multilatéral du Protocole de Montréal.
Pour accélérer la mobilisation de ressources financières à l’échelle mondiale, la France a pris l’initiative, en partenariat avec la Banque mondiale et les Nations unies, d’organiser le 12 décembre 2017 un sommet international qui a réuni plus de 130 pays représentés ainsi que plusieurs acteurs non-étatiques et entreprises engagés en faveur du climat sur le plan financier.
Ce sommet a abouti à douze nouveaux engagements concrets dans trois domaines majeurs de la lutte contre le changement climatique :
La coalition « One Planet » a été lancée à l’issue du sommet.
Par ailleurs, la France reconnaît la nécessité de soutenir les pays en développement dans leur transition énergétique bas-carbone et dans l’adaptation aux effets inévitables du changement climatique. Dans le cadre de l’Agenda de l’action, l’un des piliers de l’Accord de Paris, la France participe pleinement à trois initiatives majeures au niveau international lancées à la COP21 sous l’impulsion française :
L’Agence française de développement (AFD) s’est par ailleurs fixé l’objectif ambitieux que tous ses projets soient 100% compatible avec l’Accord de Paris. Cet engagement s’ajoute à un autre engagement déjà existant du groupe : faire en sorte que 50 % des financements annuels portent sur projets qui aient un impact direct bénéfique pour le climat. Pour aller encore plus loin dans la co-construction sur le climat avec les pays partenaires, l’AFD met en place la « Facilité 2050 », dédiée à l’élaboration des stratégies de long terme de développement bas-carbone et résilient, que tous les pays sont invités à produire d’ici 2020, selon les décisions de la COP21.
Les scientifiques sont de véritables lanceurs d’alerte quant aux risques liés au changement climatique d’origine humaine sur l’environnement. Ces enjeux environnementaux sont pris en charge par des chercheurs et des collectifs d’experts internationaux comme Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat ou la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les écosystèmes.
En France, plus de 2 000 scientifiques travaillent au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sur la question du climat. Conscient de l’importance des défis à venir, l’Institut écologie et environnement du CNRS a fondé sa stratégie de recherche à l’international sur les ODD et plus particulièrement sur l’ODD13.
Alternatiba est un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale né en 2013. Il s’est fondé sur deux constats : d’une part, le réchauffement climatique s’accélère, touche les populations les plus pauvres de la planète et menace à moyen-terme les conditions de vie sur Terre ; d’autre part, des solutions existent et sont à portée de mains : Alternatiba veut les montrer, les renforcer et les développer pour changer le système.
Les collectivités de plus de 20 000 habitants ont l’obligation d’établir un plan climat air-énergie territorial ; les entreprises de plus de 500 salariés, les établissements publics de plus de 250 salariés et les collectivités de plus de 50 000 habitants doivent quant à elles réaliser le bilan de leurs émissions de GES. Quant aux entreprises cotées, il leur est demandé de rendre compte des risques financiers liés aux effets du changement climatique et présenter les mesures prises pour les réduire.
L’initiative Science Based Targets permet aussi aux entreprises de savoir si leurs objectifs de réduction des émissions de GES sont en phase avec les trajectoires définies par l’Accord de Paris.
Dans le même esprit, l’Ademe a développé avec l’ONG anglaise Carbon Disclosure Project, la méthodologie internationale Assessing low Carbon Transition (ACT) qui vise à évaluer la stratégie climat des entreprises. ACT leur permet ainsi d’identifier leurs points d’amélioration, d’impliquer leur personnel et de valoriser auprès de leurs partenaires et investisseurs leurs efforts en matière de réduction des émissions de GES.
Consulter les ressources liées à l’ODD13 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
administrateur Publié le : Jeudi 16 mars 2023 @ 21:58:29
¤ Lundi 20 mars à 21h05 sur France Culture "Être et savoir, le magazine de l'éducation - 2023 - 55 min"
¤ Mardi 21 mars à 6h15 sur ARTE "Génération écrans, génération malade ? - 2020 - 57 min"
¤ Vendredi 24 mars à 12h05 sur France 5 "Vert de rage : l'uranium de la colère - 2021 - 55 min"
¤ Vendredi 24 mars à 21h00 sur France Culture "Le meilleur des mondes - 2023 - 55 min"
Sans oublier Lumni, La terre au carré ainsi que L’Esprit Sorcier
claudeBLADOU Publié le : Mardi 14 mars 2023 @ 21:31:27
¤ Lundi 13 mars à 21h05 sur France Culture "Être et savoir, le magazine de l'éducation - 2023 - 55 min"
¤ Mardi 14 mars à 21h10 sur RMC Découverte "Hoover : le barrage XXL qui illumine Las Vegas - 2022 - 65 min"
¤ Mardi 14 mars à 22h35 sur ARTE "Cobalt, l'envers du rêve électrique - 2022 - 90 min"
¤ Jeudi 16 mars à 21h10 sur France 2 "Cash investigations : 10 ans de révélations - 2023 - 150 min"
¤ Jeudi 16 mars à 23h40 sur France 2 "Cash investigations : Travail, ton univers impitoyable (LIDL et FREE) - 2017 - 115 min"
¤ Vendredi 17 mars à 14h40 sur France 5 "Vert de rage : les damnés du pétrole - 2022 - 55 min"
¤ Vendredi 17 mars à 21h00 sur France Culture "Le meilleur des mondes - 2023 - 55 min"
Sans oublier Lumni, La terre au carré ainsi que L’Esprit Sorcier
claudeBLADOU Publié le : Mercredi 08 mars 2023 @ 20:37:27
La consommation et la production mondiales — véritables moteurs de l’économie mondiale — reposent sur une utilisation de l’environnement et des ressources naturelles d’une manière qui continue à avoir des effets destructeurs sur la planète.
Les progrès économiques et sociaux accomplis au siècle précédent ont provoqué une dégradation de l’environnement qui menace les systèmes dont nous dépendons pour notre futur développement, notre propre survie.
Quelques faits et chiffres :
Avec la pandémie de COVID-19, les pays ont la possibilité de mettre en place des plans de relance qui inverseront les tendances actuelles et modifieront nos modes de consommation et de production en faveur d’un avenir plus durable.
La consommation et la production durables visent à « faire plus et mieux avec moins ». Elles consistent également à découpler la croissance économique et la dégradation environnementale en accroissant l’efficience dans l’utilisation des ressources et en favorisant des modes de vie durables.
La consommation et la production durables peuvent également contribuer à réduire la pauvreté et à assurer la transition vers des économies vertes et à faible émission de carbone.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/sustainable-consumption-production/
12.1 Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement
12.2 D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles
12.3 D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte
12.4 D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement
12.5 D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation
12.6 Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité
12.7 Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales
12.8 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature
12.a Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables
12.b Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux
12.c Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées
Le douzième objectif est un appel pour les producteurs, les consommateurs, les communautés et les gouvernements à réfléchir sur leurs habitudes et usages en termes de consommation, de production de déchets, à l’impact environnemental et social de l’ensemble de la chaîne de valeur de nos produits. Plus globalement, cet ODD réclame de comprendre les interconnexions entre les décisions personnelles et collectives, et de percevoir les impacts de nos comportements respectifs entre les pays et à l’échelle mondiale.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
10YFP | 12.1 : Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement |
Gestion durable des ressources naturelles | 12.2 : D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles |
Gaspillage alimentaire | 12.3 : D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte |
Gestion écologique des produits chimiques | 12.4 : D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement |
Réduction des déchets | 12.5 : D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation |
Responsabilité sociétale des entreprises | 12.6 : Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité |
Marchés publics durables | 12.7 : Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales |
Formation et information environnementales | 12.8 : D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature |
Moyens scientifiques et technologiques | 12.a : Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables |
Tourisme durable | 12.b : Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux |
Politique de subvention de l’énergie | 12.c : Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
Les 17 objectifs de l’Agenda 2030 sont imbriqués et indissociables. Pour la bonne atteinte d’un ODD, la prise en compte de ses relations avec chacun des 16 autres est essentielle. Chaque ODD est donc directement ou indirectement impacté par les autres.
Sous forme de « rosace », ces animations servent à identifier les connexions ou « interrelations » existantes entre un ODD précis et chacun des 16 autres et mettre en lumière les sujets communs entre objectif. Elles donnent à l’utilisateur des pistes sur la meilleure manière de mettre en œuvre un ODD pour en atteindre un autre.
Pour aller plus loin… Une animation pour comprendre les interrelations entre cet ODD et les autres
La consommation de matières en France s’est élevée à 11,7 tonnes par habitant en 2014, alors que nous produisons chaque année 5 tonnes de déchets par habitant (ministère de la Transition écologique et solidaire, 2017).
Afin de réduire les prélèvements en ressources et les pollutions, il est plus que temps de modifier les modes de production, de consommation, de tri et de recyclage.
La transition vers une économie circulaire, chantier-clé de la transition écologique et solidaire, est un projet de société dont l’objectif est de sortir de la société du tout jetable. Elle invite à faire évoluer nos pratiques de vie, à inventer de nouveaux modes de production et de consommation plus durables, notamment en privilégiant l’usage à la propriété (économie de la fonctionnalité). Ce basculement de modèle économique ne se fera pas spontanément. Il demande une action volontariste de l’État à la fois pour définir un cadre économique et financier qui incite les acteurs à prendre des décisions dans le sens de l’économie circulaire et pour structurer des filières de production capables de « boucler la boucle ».
La France encourage la transformation des modèles économiques des grands groupes pour qu’ils soient plus durables et responsables vis-à-vis de l’écosystème dans lequel ils évoluent et plaide pour la responsabilité sociale des entreprises en soutenant l’action du Pacte mondial des Nations unies à ce sujet.
La sensibilisation et l’éducation à une consommation et production responsables sont également au programme de la semaine européenne du développement durable, placée cette année sous le label des Objectifs de développement durable.
L’État sensibilise et informe le consommateur de son rôle clé dans ses choix d’achat et dans la réduction des impacts environnementaux de sa consommation.
Les établissements et administrations publics s’engagent quant à eux à l’exemplarité, notamment par le biais de la commande publique.
Enfin, l’économie circulaire donne des horizons nouveaux en tant que source d’innovation sociale et d’opportunité d’emplois pour les plus fragiles. C’est une mise en mouvement des territoires autour de projets porteurs de sens.
+20 %C'est la progression des ventes de produits biologiques en France entre 2015 et 2016 (Agence bio, 2018).
Le modèle de production et de consommation, qui a fondé la prospérité des économies développées depuis le 21e siècle et alimente aujourd’hui la croissance mondiale, accentue les déséquilibres globaux.
A l’échelle mondiale, la gestion de la mobilité des personnes et des marchandises est l’un des plus grands défis environnementaux et sociaux actuels.
À l’horizon 2030, dans le monde, le transport de voyageurs représentera plus de 80 000 milliards de passagers-kilomètres (soit 50 % de plus qu’aujourd’hui).
Alors que l’Inde, la Chine, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est connaissent une croissance rapide, des milliards de personnes aspireront à de nouvelles formes de mobilité dès demain. Des méga-projets comme l’initiative One Belt, One Road en Chine permettront de connecter plus de la moitié de la population de la planète au reste du monde par exemple.
L’adaptation des comportements des touristes constitue également un défi pour la mise en œuvre de l’ODD12 (et l’ODD8). Le tourisme durable est défini par l’Organisation mondiale du tourisme comme « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ». Il vise l’équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la production et réalisation d’activités touristiques.
+100%A l’échelle du globe, le nombre de véhicules circulant sur les routes devrait doubler d’ici à 2050 (Banque mondiale, 2017).
À l’échelle multilatérale, la France promeut l’adoption de modes de consommation et de production durables au niveau européen à travers la mise en œuvre du Paquet économie circulaire et de la Stratégie plastique récemment publiée. Dans les enceintes onusiennes, la France participe par exemple activement aux programmes du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et production durables (« 10YFP ») d’ONU-Environnement, objet de la cible 12.1 de l’Agenda 2030, dont elle co-dirige même le programme dédié au tourisme durable.
Afin d’agir, en amont, sur la production de déchets, l’État français a lancé en 2016 la Coalition internationale « Stop aux déchets plastiques » qui regroupe une dizaine de pays membres.
Un dialogue sur l’efficacité des ressources, un plan d’action sur les déchets marins, ainsi qu’un plan d’action Climat et énergie pour la croissance ont par ailleurs été adoptés par les dirigeants du G20 lors du sommet de Hambourg des 7-8 juillet 2017.
Pour accompagner les pays en développement dans la mise en œuvre de l’ODD12, l’Agence française de développement (AFD) a accompagné plus d’une trentaine de projets depuis 15 ans, essentiellement en Afrique et auprès des collectivités locales. Par exemple, la ville d’Addis-Abeba en Éthiopie bénéficie d’un appui pour soutenir la création de centres de stockage et de tri.
Le Fonds français pour l’environnement mondial hébergé par l’AFD cofinance aussi bien des projets de valorisation des déchets organiques (Indonésie) que la collecte et le traitement des déchets électriques et électroniques (Cameroun).
Depuis l’élargissement au secteur des déchets ménagers du « dispositif 1% solidaire » en 2014, les collectivités territoriales contribuent directement à la coopération au développement dans les domaines de la collecte et du traitement de ces déchets.
En France, l’État a construit plusieurs cadres d’action contribuant directement à la mise en œuvre de l’ODD12 sur son territoire, parmi lesquels :
Fruit de plusieurs mois de concertation et d’élaboration avec 4 ateliers de réflexion (territoires, plastiques, consommation et production durables - ODD12, fiscalité) regroupant plus de 200 participants (entreprises, associations, collectivités, experts), la Feuille de route économie circulaire a été lancée officiellement le 23 avril 2017 par le Premier ministre. Elle compte 50 mesures et donne le cap d’un changement de modèle écologique, sociétal et économique.
Les deux phases de consultation du public en ligne ont totalisé 5 000 contributions citoyennes, avec environ 20 réunions d’ateliers et plus de 100 contributions écrites des parties prenantes.
Dans le cadre du salon international du tourisme, plus de 120 hôtels se sont engagés dans le pré-déploiement de l’affichage environnemental (cibles ODD12.8 et ODD12.b) pour évaluer et communiquer à leurs clients l’empreinte environnementale de la nuit passée à l’hôtel. L’étiquette est mise à jour annuellement et permet de mesurer les progrès réalisés par les hôtels dans le temps. Créé et déployé en France, le projet est également implémenté au Maroc et aux Seychelles. Parmi les hôtels ayant obtenu les meilleures notes (A ou B), on peut citer : l’hôtel Amiral à Nantes (A), l’Echologia Hôtel à Louverné en Mayenne (A), l’hôtel Solar à Paris (A) et les cinq hôtels Disney près de Marne-la-Vallée (A ou B).
Le « World Material Forum » réunit, une fois par an, décideurs publics, universitaires et industriels de différents pays pour partager les bonnes pratiques dans le domaine de l’utilisation efficace des matières au regard d’une forte croissance de la demande en matières premières au niveau mondial et des risques de tensions d’approvisionnement accrus.
En 2017, 33 entreprises de stature mondiale membres de l’Association française des entreprises privées et relevant de 18 secteurs d’activité différents se sont engagées sur 100 engagements en faveur de l’économie circulaire en lien avec les objectifs de l’ODD12.
L’association de protection de l’environnement, Zero Waste France, a lancé en 2018 un grand challenge collectif pour explorer d’autres modes de consommation. Chaque participant s’engage à systématiquement rechercher une alternative aux produits neufs : location, achat d’occasion, prêt, réparation, don ou encore mutualisation. L’objectif est de changer petit à petit ses réflexes et de trouver des moyens de s’équiper, s’habiller ou faire des cadeaux, qui sont à la fois meilleurs pour l’environnement, pour l’emploi et pour la qualité de vie.
De plus en plus d’entreprises, d’associations et de collectivités locales se mobilisent contre le gaspillage alimentaire avec des actions très variées (ODD 12.3 ). Par exemple, l’association Re-Bon, basée dans la région nantaise organise un réseau de récupération et de redistribution des rebuts (invendus, surplus) issus de la production agricole, au profit d’associations. Mouans-Sartoux, collectivité locale dotée de sa propre régie agricole, utilise la surproduction municipale non utilisée dans les restaurants et cantines administratives, pour alimenter l’épicerie solidaire.
Les nouveaux acteurs de la mobilité collaborative exploitent le potentiel du digital pour proposer des solutions confortables et pratiques aux usagers : OuiHop’, Karos, WayzUp, Koolicar, Ecov… Nombreuses sont les start-up qui tentent de développer le covoiturage et l’autopartage entre particuliers pour les déplacements du quotidien. Koolicar par exemple équipe les véhicules d’un boîtier qui permet d’ouvrir la voiture sans les clés, tandis que l’application Karos utilise l’intelligence artificielle pour anticiper les déplacements et proposer spontanément des alternatives en covoiturage (Iddri, 2016).
Consulter les ressources liées à l’ODD12 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
administrateur Publié le : Jeudi 02 mars 2023 @ 12:07:01
Le monde est de plus en plus urbanisé. Depuis 2007, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes, et cette proportion devrait augmenter à 60 % d’ici à 2030.
Les villes et les zones métropolitaines sont des pôles de la croissance économique, contribuant à près de 60 % du produit intérieur brut mondial. Cependant, elles représentent aussi près de 70 % des émissions de carbone dans le monde et plus de 60 % des ressources utilisées.
L’urbanisation rapide se traduit par un nombre croissant de personnes vivant dans des taudis, ainsi que par des infrastructures et des services inadéquats et surchargés (tels que la collecte des déchets et les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, les routes et le transport), aggravant la pollution atmosphérique et l’expansion urbaine non planifiée.
L’impact de la COVID-19 se fera davantage sentir dans les zones urbaines pauvres et densément peuplées, en particulier pour le milliard de personnes dans le monde vivant dans des établissements informels et des bidonvilles, où la surpopulation rend également difficile le respect des mesures recommandées telles que la distanciation physique et l’auto-isolement.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a averti que, sans des mesures adéquates visant à garantir l’accès des plus pauvres et des plus vulnérables à la nourriture, la faim et le nombre de décès pourraient augmenter considérablement dans les zones urbaines.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/cities/
11.1 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis.
11.2 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées.
11.3 D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation inclusive et durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays.
11.4 Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial.
11.5 D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la protection des pauvres et des personnes en situation vulnérable.
11.6 D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment municipale, des déchets.
11.7 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics sûrs.
11.a Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale.
11.b D’ici 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux.
11.c Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux.
Le onzième objectif vise à réhabiliter et à planifier les villes, ou tout autre établissement humain, de manière à ce qu’elles puissent offrir à tous des opportunités d’emploi, un accès aux services de base, à l’énergie, au logement, au transport, espaces publics verts et autres, tout en améliorant l’utilisation des ressources et réduisant leurs impacts environnementaux.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Accès au logement décent | 11.1 : D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis. |
Transports sûrs, accessibles et viables | 11.2 : D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées. |
Urbanisation durable | 11.3 : D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays. |
Préservation du patrimoine | 11.4 : Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial. |
Prévention et limitation de l’impact des catastrophes | 11.5 : D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la protection des pauvres et des personnes en situation vulnérable. |
Impact environnemental | 11.6 : D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, y compris en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment municipale, des déchets. |
Accès aux espaces verts et lieux publics sûrs | 11.7 : D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics sûrs. |
Développement territorial | 11.a : Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale. |
Politiques intégrées pour des territoires résilients | 11.b : D’ici à 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux. |
Bâtiments durables et résilients | 11.c : Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux. |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
Les 17 objectifs de l’Agenda 2030 sont imbriqués et indissociables. Pour la bonne atteinte d’un ODD, la prise en compte de ses relations avec chacun des 16 autres est essentielle. Chaque ODD est donc directement ou indirectement impacté par les autres.
Sous forme de « rosace », ces animations servent à identifier les connexions ou « interrelations » existantes entre un ODD précis et chacun des 16 autres et mettre en lumière les sujets communs entre objectif. Elles donnent à l’utilisateur des pistes sur la meilleure manière de mettre en œuvre un ODD pour en atteindre un autre.
Pour aller plus loin… Une animation pour comprendre les interrelations entre cet ODD et les autres
Les villes et territoires français sont riches de nombreux atouts et notre pays se trouve, dans une situation privilégiée par rapport à d’autres pays et par certains côtés exemplaires. Cependant, l’analyse des cibles de l’Objectif de développement durable 11 montre que nous pouvons aller plus loin, pour remédier à des difficultés structurelles, pour nous adapter à des évolutions du monde ou pour répondre à des exigences nouvelles.
141 500personnes sont « sans domicile fixe » en France métropolitaine (Insee, 2013).
Alors que la croissance urbaine continue à un rythme élevé sous la forme d’une expansion vers les périphéries, le développement de villes plus durables est un enjeu majeur pour améliorer la qualité de vie des habitants (logement, mobilité, services), assurer le dynamisme des activités économiques et limiter l’artificialisation des sols, la consommation de ressources, et la détérioration de la qualité de l’air et de l’environnement.
Pour répondre d’une manière aussi large que possible aux Objectifs de développement durable (ODD) deux défis prioritaires qui ont des implications fortes sur les villes et les territoires ont été identifiés :
La France participe largement à l’action internationale en faveur des villes et territoires durables et résilients, tant dans le cadre multilatéral que dans le cadre de l’aide au développement.
MobiliseYourCity Partnership est un dispositif qui cherche à développer des solutions pour les villes des pays en développement confrontées à une demande croissante de la mobilité urbaine, aux problèmes de congestion routière, de santé publique liée à la pollution de l’air et aux accidents de la route.
Cities Climate Finance Leadership Alliance est un réseau dont la mission est de catalyser et d’accélérer les flux de capitaux en faveur de l’action climatique des villes.
Des actions internationales importantes sont menées sur l’efficacité énergétique des bâtiments. C’est le cas de l’Alliance Mondiale pour les bâtiments et la construction (Global Alliance for Buildings and Construction) dont notre pays est à l’origine et qui rassemble 25 gouvernements et 70 acteurs internationaux du bâtiment et de la construction pour lutter plus efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre.
Une ambitieuse réforme de l’urbanisme a été menée, accroissant ainsi le rôle des territoires locaux et intégrant l’ensemble des problématiques du développement durable dans les documents de planification. Le schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité des territoires permet aux régions de construire, avec l’ensemble des acteurs locaux, une vision d’avenir et de s’inscrire plus fortement aux côtés des régions européennes. Les Plans locaux d’urbanisme intercommunaux permettent aux structures administratives françaises (communes ou intercommunalités) de mener une démarche de co-construction pour élaborer une vision plus large de l’aménagement de leur territoire en intégrant à l’échelle appropriée, les questions d’urbanisme, d’habitat, de transports ou encore les activités économiques.
La loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages envoie un signal de mobilisation à tous les territoires, aux entreprises et aux collectivités pour les inciter, au travers d’outils rénovés, à se mobiliser pour agir pour notre patrimoine naturel.
Une Stratégie nationale pour l’Architecture dont le cadre a été précisé, adapté et renforcé par la récente loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine a été pensée autour de six volets : la communication autour de l’architecte et de l’architecture, l’héritage architectural français, la formation et la recherche, les compétences d’architecture, la valeur économique de l’architecture et la valorisation de la démarche expérimentale.
Un Plan de rénovation énergétique des bâtiments a été lancé afin d’accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.
Les Assises de la mobilité qui se sont tenues en 2017 ont permis d’identifier les besoins et les attentes prioritaires de tous les citoyens autour de la mobilité. Ces Assises aboutiront en 2018 à une nouvelle loi d’orientation des mobilités. Cette loi doit placer au centre de ses impératifs la réalisation de la transition écologique et de la lutte contre l’étalement urbain dans ce secteur mais aussi d’une transition solidaire pour l’intégration des publics exclus.
La stratégie nationale pour le logement a été mise en place et sera appuyée par une loi « Évolution du logement et aménagement numérique » proposant des solutions concrètes et opérationnelles autour de trois axes : construire mieux et moins cher ; favoriser la mixité sociale et améliorer le cadre de vie.
La relance d’une politique de la ville intégratrice visant l’ensemble des champs de la vie des quartiers permettra une meilleure intégration des quartiers en difficulté dans les villes. Elle complétera le Programme national de rénovation urbaine de plus de 75 milliards d’euros qui est en cours de réalisation.
Les collectivités locales sont les acteurs clés des politiques urbaines, car elles permettent le déploiement de solutions d’aménagement adaptées à chaque territoire. La diversité des démarches mises en œuvre témoigne de leurs capacités de production d’une ville durable, intelligente et innovante. Ces démarches sont pour la plupart transversales et intégrées, visant l’ensemble des cibles et de l’Agenda 2030.
Un label « ÉcoQuartier » valorise les projets urbains durables, encourage des projets d’aménagement durables et garantit la qualité des projets grâce à une évaluation fondée sur des objectifs et indicateurs spécifiques. Il pérennise la démarche en faisant levier sur les politiques de développement territorial.
Les Écocités, véritables laboratoires de la ville durable, sont soutenues par le Programme d’investissement d’avenir dans le cadre du programme « Ville de Demain ».
Des dispositifs de soutien aux territoires en transition sont mis en place. Un appel à manifestation d’intérêts dit « Territoires d’innovation de grande ambition » permettra de soutenir un projet de transformation ambitieux, améliorant la qualité de vie des habitants et la durabilité du territoire concerné. Des Contrats de transition écologique associant l’ensemble des acteurs d’un territoire (collectivités locales, chambres consulaires, entreprises) souhaitant s’engager dans une économie décarbonée pour créer de l’emploi sont mis en place, notamment dans les territoires en mutation.
Le Plan de restauration et de valorisation de la nature en ville entend répondre à plusieurs enjeux : améliorer la qualité de vie et le lien social en favorisant l’implication citoyenne, mais aussi préserver la biodiversité, les fonctions des écosystèmes et les services qu’on en retire et promouvoir des modes de production et de consommation durables.
Les « Territoires engagés pour la biodiversité » promeuvent, à l’échelle du territoire, des actions exemplaires en faveur de la reconquête de la biodiversité.
Le plan « Action cœur de ville » doit permettre, en mobilisant 5 milliards d’euros sur 5 ans, de revitaliser les centres-villes désertés par les populations et commerces de proximité.
Des contrats de réciprocité ont été mis en place avec l’objectif de dépasser les logiques d’opposition entre territoires.
Les capacités d’innovation des entreprises, en lien avec les collectivités locales et les citoyens, sont appuyées et mises en valeur notamment par le dispositif de soutien aux « Démonstrateurs industriels pour la ville durable » qui permet d’inventer des stratégies et de nouveaux modèles pour la ville durable, susceptibles de se diffuser, tout en renforçant l’attractivité des territoires. Dans le cadre de l’initiative lancée par l’État en 2015, 21 consortiums associant des acteurs publics et privés déploient sur l’ensemble du territoire des innovations technologiques, organisationnelles et de gouvernance à toutes les étapes de la conception urbaine : smarts grids, plateformes numériques d’échange de données, services urbains innovants, quartiers à énergie positive, etc. Dédiés à l’émergence de projets urbains innovants, ces vitrines du savoir-faire français, qui bénéficient du soutien de Vivapolis, le réseau des acteurs publics et privés de la ville durable, cherchent à inventer de nouveaux modèles pour une ville résiliente et durable.
Consulter les ressources liées à l’ODD11 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
administrateur Publié le : Jeudi 16 février 2023 @ 12:05:04
Réduire les inégalités et ne pas faire de laissés-pour-compte font partie intégrante des efforts visant à atteindre les objectifs de développement durable.
Or, les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre restent préoccupantes. Malgré quelques signes positifs en faveur de la réduction des inégalités dans certains domaines, tels que la réduction des inégalités de revenus dans certains pays et l’octroi d’un statut commercial préférentiel dont bénéficient les pays à faible revenu, les inégalités persistent.
La COVID-19 exacerbe les inégalités déjà existantes et frappe plus durement les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Elle a mis en lumière les inégalités économiques et la fragilité des filets de sécurité sociale qui laissent les communautés vulnérables faire les frais de la crise. Mais les inégalités sociales, politiques et économiques ont aussi, à leur tour, amplifié les effets de la pandémie.
Sur le plan économique, la pandémie de COVID-19 a entraîné une hausse considérable du chômage mondial et a réduit le revenu des travailleurs de manière radicale.
Avec la propagation de la COVID-19, même les progrès limités en matière d’égalité des sexes et de droits des femmes réalisés au cours des dernières décennies risquent d’être réduits à néant. Dans toutes les sphères, qu’il s’agisse de la santé, de l’économie, de la sécurité ou encore de la protection sociale, les ravages causés par la COVID-19 sont encore plus graves pour les femmes, pour la seule raison que ce sont des femmes.
Les inégalités se creusent également pour les populations vulnérables qui vivent dans des pays dont les systèmes de santé sont fragiles et dans ceux confrontés à des crises humanitaires préexistantes. Les réfugiés et les migrants, ainsi que les peuples autochtones, les personnes âgées, les personnes handicapées et les enfants sont particulièrement exposés au risque d’être laissés pour compte. Enfin, on constate une augmentation des discours de haine ciblant les groupes vulnérables.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/inequality/
10.1 D’ici à 2030, faire en sorte, au moyen d’améliorations progressives, que les revenus des 40 pour cent les plus pauvres de la population augmentent plus rapidement que le revenu moyen national, et ce de manière durable
10.2 D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origines, de leur religion ou de leur statut économique ou autre
10.3 Assurer l’égalité des chances et réduire l’inégalité des résultats, notamment en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant l’adoption de lois, politiques et mesures adéquates en la matière
10.4 Adopter des politiques, notamment sur les plans budgétaire, salarial et dans le domaine de la protection sociale, et parvenir progressivement à une plus grande égalité
10.5 Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mondiaux et renforcer l’application des règles
10.6 Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes
10.7 Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées
10.a Mettre en œuvre le principe d’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, conformément aux accords de l’Organisation mondiale du commerce
10.b Stimuler l’aide publique au développement et les flux financiers, y compris les investissements étrangers directs, pour les États qui en ont le plus besoin, en particulier les pays les moins avancés, les pays d’Afrique, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, conformément à leurs plans et programmes nationaux
10.c D’ici à 2030, faire baisser au-dessous de 3 pour cent les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 pour cent
Le dixième ODD appelle les pays à adapter leurs politiques et législations afin d’accroître les revenus de la part des 40 % les plus pauvres ainsi que de réduire les inégalités salariales qui seraient basées sur le sexe, l’âge, le handicap, l’origine sociale ou ethnique, l’appartenance religieuse. Ce notamment en encourageant la représentation des pays en développement dans la prise de décisions de portée mondiale.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Évolution des revenus des plus pauvres | 10.1 : D’ici à 2030, faire en sorte, au moyen d’améliorations progressives, que les revenus des 40 % les plus pauvres de la population augmentent plus rapidement que le revenu moyen national, et ce de manière durable |
Autonomisation et intégration | 10.2 : D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leurs handicaps, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origines, de leur religion ou de leur statut économique ou autre |
Égalité des chances | 10.3 : Assurer l’égalité des chances et réduire l’inégalité des résultats, notamment en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant l’adoption de lois, politiques et mesures adéquates en la matière |
Politiques publiques ciblées au service de l’égalité | 10.4 : Adopter des politiques, notamment sur les plans budgétaire, salarial et dans le domaine de la protection sociale, et parvenir progressivement à une plus grande égalité |
Réglementation de la finance | 10.5 : Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mondiaux et renforcer l’application des règles |
Gouvernance internationale | 10.6 : Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes |
Migrations | 10.7 : Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées |
Traitement spécial et différencié | 10.a : Mettre en œuvre le principe d’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, conformément aux accords de l’Organisation mondiale du commerce |
Aide publique au développement | 10.b : Stimuler l’aide publique au développement et les flux financiers, y compris les investissements étrangers directs, pour les États qui en ont le plus besoin, en particulier les pays les moins avancés, les pays d’Afrique, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, conformément à leurs plans et programmes nationaux |
Coûts de transaction | 10.c : D’ici à 2030, faire baisser au-dessous de 3 % les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 % |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
La France bénéficie d’un système juridique protecteur des droits humains et d’un système de redistribution des richesses reconnu afin de lutter contre les inégalités entre les individus. En outre, il existe des mécanismes de solidarité entre les territoires producteurs de richesses (principalement les grandes villes) et les territoires en reconversion. Toutefois, la question des inégalités est un enjeu clé en France.
Les inégalités sont particulièrement prégnantes en outre-mer, notamment en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi, à la formation et à la santé.
Elles se mesurent par rapport à l’hexagone mais aussi entre les territoires eux-mêmes. En effet, ces inégalités connaissent des disparités en fonction des territoires, de leurs spécificités démographiques, géographiques, sociologiques et culturelles. Le ministère des Outre-mer agit contre ces inégalités en lien avec les autres ministères et en adaptant les politiques publiques aux spécificités locales.
En matière d’égalité des chances, la corrélation entre performance scolaire et milieu socio-économique reste élevée. La dignité et la représentativité des plus démunis sont également des défis pour la France.
Ainsi la loi du 24 juin 2016 visant à lutter contre la discrimination à raison de la précarité sociale vise à assurer l’effectivité des droits des personnes en situation de pauvreté. Avec une augmentation de 26 % des menaces discriminatoires en 2015 (DILCRA, 2016), la lutte contre les discriminations est toujours d’actualité, comme l’illustre le nouveau plan des pouvoirs publics contre le racisme et l’antisémitisme présenté en mars 2018.
La légalisation du mariage des personnes de même sexe en 2013 a ouvert de nouveaux droits aux personnes homosexuelles, au nom des principes d’égalité et de partage des libertés.
Enfin, concernant la gestion des migrations, la France participe au soutien des pays hôtes, à la stabilisation politique des pays en crise et à la gestion de la crise migratoire engendrée par l’afflux des réfugiés en Europe. La prise en charge et l’intégration des migrants reste un défi pour les années à venir.
9,7 %des jeunes de 16 à 25 ans présentent des difficultés de lecture en métropole française ; cette part atteint 73 % à Mayotte, 48,1 % en Guyane, 35 % en Martinique, 30,4 % en Guadeloupe et 26,6 % à la Réunion (Insee, 2016).
Malgré la prospérité croissante au niveau mondial, l’écart entre les plus riches et plus pauvres continue de se creuser : tant sous la forme d’inégalités de revenus – 1 % de la population mondiale capte près de la moitié des richesses – que d’inégalités d’opportunités. Cette inégalité grandissante menace la cohésion sociale et représente un frein pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
Investir dans la réduction des inégalités, c’est investir simultanément dans tous les champs du développement durable, dans la préservation de la planète, dans la lutte contre la pauvreté et dans la garantie d’une croissance durable.
L’ODD10 cible l’amélioration de l’égalité des chances, en adoptant des lois et en menant des politiques qui garantissent une amélioration durable des conditions de vie de tous. Les pays les plus vulnérables, comme les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, bénéficieront d’une attention particulière, notamment en orientant davantage les flux financiers en leur direction. La persistance d’inégalités fortes menace l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) dans leur ensemble, comme l’élimination de l’extrême pauvreté, la promotion d’un travail décent et l’accès à une éducation de qualité.
L’Afrique est l’un des continents les plus touchés par cette situation d’inégalité. À titre d’exemple, Oxfam indique que la moitié des revenus salariaux en Afrique du Sud, sont détenus par seulement 10% de la population tandis que « les 50 % les plus pauvres de la main-d’œuvre se partagent 12 % de tous les salaires ».
Les contributions de la migration et des diasporas au développement des pays d’accueil et d’origine sont importantes. Ces diasporas sont des sources de financement de premier ordre, avec plus de 400 milliards de dollars envoyés vers les pays en voie de développement en 2015.
La France est également mobilisée dans la lutte contre les discriminations, les violences et les violations des droits humains dont sont victimes les lesbiennes, gays et bisexuel·le·s transgenres et intersexué·e·s partout dans le monde. Dans plus de 70 pays, les relations homosexuelles sont encore passibles d’emprisonnement, voire de la peine de mort. La France poursuit sa mobilisation en vue d’un objectif clair : la dépénalisation universelle de l’homosexualité.
72 paysà travers le monde condamnent l'homosexualité. Dans 8 pays, elle est passible de la peine de mort (Association internationale LGBTI, 2017).
Plusieurs politiques et dispositifs nationaux contribuent directement à l’ODD10. La liste ci dessous, à titre illustratif, n’est pas exhaustive.
L’association La Cimade accompagne les mineur·e·s isolé·e·s dans leurs démarches devant les tribunaux et interpelle les conseils départementaux afin de faire valoir un hébergement pour ces jeunes pendant cette phase de transition.
L’observatoire des inégalités, fondé en 2003, l’Observatoire des inégalités est un organisme privé indépendant qui a pour mission de dresser un état des lieux le plus complet possible des inégalités, en France, en Europe et dans le monde. Il doit permettre au public le plus large possible de s’approprier ces éléments en proposant les clés de compréhension.
Afin de permettre au grand public, aux décideurs et aux chercheurs de suivre l’évolution des inégalités dans le monde, une base de données mondiale est diffusée publiquement en 2017. Ce nouvel outil (World Wealth and Income Database) est le fruit du travail en continu d’une centaine de chercheurs. Il confirme, à quelques exceptions près, que tous les pays pour lesquels des données sont disponibles voient le fossé entre riches et pauvres se creuser.
Consulter les ressources liées à l’ODD10 :
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
administrateur Publié le : Jeudi 02 février 2023 @ 12:27:22
Le colloque international qui aura lieu du 4 au 6 octobre 2023 à l’Inspé site de Saint Jérôme à Marseille rendra hommage à Jacques Ginestié et aux apports scientifiques de son action pour l’éducation.
Le colloque s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent témoigner et alimenter la réflexion actuelle autour des recherches en éducation et se propose d’aborder les différentes questions auxquelles il s’est intéressé. Cet appel à communication vise à contribuer à leur prolongement dans les recherches actuelles et l’activité scientifique internationale.
Disparu en septembre 2020, Jacques Ginestié n’a eu de cesse de contribuer au développement et à la structuration de la recherche en éducation au service de l’enseignement scientifique, technologique et professionnel, de la formation des enseignants et d’une éducation pour tou·te·s.
Les communications s’inscriront prioritairement dans l’un des axes suivants mais toutes les propositions seront examinées par le comité scientifique du colloque.
Une part conséquente des travaux de recherche menés ou dirigés par Jacques Ginestié s’inscrit dans le domaine de la didactique et de l’éducation des disciplines technologiques. Passionné d’histoire et de philosophie des techniques dans la lignée de Gilbert Simondon, Yves Deforge, André Leroi-Gourhan et Jean-Pierre Séris, Jacques Ginestié défendait une formation technologique anthropocentrée de tous les élèves, permettant aux futurs citoyens de comprendre et d’agir sur leur environnement. Les savoirs en jeu sont appréhendés comme un construit social.
Dans cette perspective, il était engagé dans des comités éditoriaux de revues (RDST: Recherche en didactique des sciences et des technologies, IJTDE : International Journal of Technology and Design Education, JTS : Journal of Technology Study) et dans plusieurs réseaux internationaux (PATT : Pupil Attitude Towards Technology Foundation ; ITEEA : International Technology And Engineering Educators Association).
À l’origine de l’équipe Gestepro (Groupe d’étude en éducation scientifique, technologique et professionnelle), qu’il a dirigée de 2002 à 2012, il a conduit et encadré des travaux de recherche alors que très peu de chercheurs, et encore moins d’équipes, s’intéressaient aux enseignements technologiques. L’originalité des travaux produits par l’équipe Gestepro portait sur l’organisation des situations scolaires de transmission et d’acquisition de savoirs scientifiques, technologiques et/ou professionnels. Plusieurs travaux proposent une évolution majeure du modèle de transposition didactique en montrant que, pour l’enseignement, les pratiques sociales de référence font spécifiquement l’objet d’élaboration de savoirs constitués sur ces pratiques. Des communications consacrées à l’enseignement technique, technologique et professionnel en France et à l’étranger sont donc attendues à l’occasion de ce colloque.
L’étude de la transmission des savoirs, reconstruits dans le but d’être enseignés, a conduit Jacques Ginestié à s’intéresser au processus d’enseignement-apprentissage dès ses travaux de thèse en 1992 « Contribution à la didactique des disciplines technologiques : acquisition et utilisation d'un langage d'automatisme », cela à partir de la mise en tension de trois niveaux épistémologiques : l’épistémologie sociale des savoirs de référence, l’épistémologie génétique relative au développement des élèves et l’épistémologie des savoirs enseignés.
Sa contribution à la compréhension du processus d’enseignement-apprentissage, à savoir comprendre comment et pourquoi cela fonctionne, comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas, l’a amené à considérer la situation didactique comme un réseau d’interactions entre l’activité de l’enseignant et l’activité des élèves.
Comprendre l’activité d’un sujet implique une analyse croisée de l’articulation entre tâche et activité. Aussi, des communications sur des recherches développées mettant en avant l’impact de la tâche prescrite par l’enseignant sur l’activité qu’elle induit chez les élèves, pour étudier le rôle des instruments sémiotiques ou matériels comme les artefacts numériques sont attendues. Des recherches qui s’intéressent à l’efficacité du processus enseignement-apprentissage (la distance entre ce qui est attendu par l’institution et comment l’enseignant prend en compte ces attentes, ce qu’il enseigne, ce que les élèves en perçoivent, ce qu’ils font réellement et ce qu’ils apprennent) seront également particulièrement appréciées.
Animé par l’amélioration des performances des systèmes éducatifs visant l’excellence par l’élargissement de l’égalité des chances, Jacques Ginestié a défendu avec ferveur le développement des forces de recherche scientifique impliquées dans le champ de l’apprentissage et de l’éducation.
Cet intérêt incessant pour l'action publique en matière d’éducation et plus largement pour les politiques éducatives qu'elles soient supra nationales, avec son investissement dans The International Task Force on Teacher de l’Unesco, nationales, académiques ou d'établissement s’est traduit par un volet important de son activité d’expertise et d’évaluation par la recherche au sein de projets visant la réussite étudiante et l’excellence en éducation. Sa vision sur la nécessité d'intégrer une dynamique de recherche pluridisciplinaire pour accompagner la transformation des dispositifs universitaires conçus par les acteurs de terrain est présente dans le projet DREAM-U (Dessine ton paRcours vErs la réussite à Aix-Marseille Université ; PIA3 : Nouveaux Cursus à l’Université) et le projet TIGER (Transform and Innovate in Graduate Education with Research; PIA 3 : Structuration de la formation par la recherche dans les Idex)
Cet intérêt s’est aussi et principalement manifesté chez lui par l’ardente nécessité d’adosser la formation initiale et continue des enseignants à la recherche. C’est un objectif majeur de l’Inspé d’Aix-Marseille. Encore directeur de l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) avant de devenir Directeur de l’ESPE (École Supérieure du professorat et l'Éducation), il a créé en 2012 la fédération de recherche FED 4238 SFERE-Provence d’Aix-Marseille Université. Le but de cette fédération est de développer une dynamique de projets et d’accroître la compréhension des faits d’enseignement, d’éducation et de formation, pensés de manière concourante au travers d’un décloisonnement disciplinaire et d’une complémentarité des approches théoriques et méthodologiques. Aujourd’hui SFERE-Provence regroupe 26 unités de recherche et a permis la création du pôle pilote de formation des enseignants et de recherche pour l'éducation AMPIRIC (Aix-Marseille – Pôle d’Innovation, de Recherche, d’EnseIgnement pour l’ÉduCation) dont l’objectif vise à améliorer les performances des élèves dans leur apprentissage des savoirs fondamentaux grâce à l'évolution des pratiques des enseignants, par l'ancrage de leur formation à la recherche pluridisciplinaire et au terrain.
Au sein de la structure fédérative d’études et de recherches en éducation en Provence, FED 4238 SFERE-Provence, ou du pôle AMPIRIC, la richesse et la pluralité des approches scientifiques visent à améliorer les connaissances dans le but de mieux former les élèves et les futurs enseignants. Ces objectifs ambitieux souhaités par Jacques Ginestié, passent par des dispositifs de recherches variés qui peuvent impliquer l’ensemble des parties prenantes comme dans les recherches collaboratives et participatives dont Jacques Ginestié a été l’initiateur à Aix-Marseille Université. En effet, l'articulation entre les différents domaines de la recherche, de la formation et du terrain est au cœur des projets initiés, montés, défendus et obtenus sous le pilotage de Jacques Ginestié. Les propositions de communications qui étudieront les relations entre deux ou trois de ces domaines seront particulièrement appréciées.
Une sélection de textes sera publiée dans un ouvrage aux PUP (Presses Universitaires de Provence).
Modalités
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Pour le comité d'organisation
Didier BARD, Pascale BRANDT-POMARES, Jérémy CASTERA, Hélène CHENEVAL-ARMAND, Magali COUPAUD, Fatima DAVIN, Mathilde FAVIER, Jean-François HEROLD, Laurence IBERT-HUET, Maria IMPEDOVO, Patrice LAISNEY, Kane MARLIN, Nicolas MASCRET, Heidi OSTERWALDER, Patrick RICHARD, Annie ROMBI, Barbara ROUGER, Eric TORTOCHOT, Julia TOMINI, Anaïs TREMEGE
administrateur Publié le : Vendredi 20 janvier 2023 @ 14:49:43
Une industrialisation durable qui profite à tous, allant de pair avec des innovations et des infrastructures, peut libérer des forces économiques dynamiques et compétitives qui génèrent des emplois et des revenus. Ces facteurs ont un rôle crucial dans l’introduction et la promotion de nouvelles technologies, le développement du commerce international et l’utilisation efficace des matières premières.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire au niveau mondial pour exploiter pleinement ce potentiel. Les pays les moins avancés, en particulier, doivent intensifier le développement de leur secteur manufacturier s’ils veulent atteindre cet objectif d’ici à 2030, et doivent augmenter leurs investissements dans la recherche scientifique et l’innovation.
La croissance de l’industrie manufacturière s’est ralentie partout dans le monde, et ce même avant l’apparition de la pandémie de COVID-19. Désormais, la pandémie frappe de plein fouet les industries manufacturières et entraîne des perturbations dans les chaînes de valeur mondiales ainsi que dans l’approvisionnement des produits.
L’innovation et les progrès technologiques ont une importance capitale dans la recherche de solutions durables aux défis économiques et environnementaux, tels que l’utilisation optimale des ressources et de l’énergie. La part du produit intérieur brut (PIB) mondial investie dans la recherchedéveloppement est passée de 1,5 % en 2000 à 1,7 % en 2015 et est demeurée pratiquement inchangée en 2017 ; toutefois, elle s’élevait à moins de 1 % dans les régions en développement.
S’agissant des infrastructures de communication, un peu plus de la moitié de la population mondiale utilise actuellement Internet, tandis que la couverture par des réseaux cellulaires s’est répandue et couvre maintenant presque la totalité de la population mondiale. On estime qu’en 2019, 96,5 % de la population mondiale était couverte par un réseau de deuxième génération (2G).
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/infrastructure/
9.1 Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, y compris une infrastructure régionale et transfrontière, pour favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité.
9.2 Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et, d’ici à 2030, augmenter nettement la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut, en fonction du contexte national, et la multiplier par deux dans les pays les moins avancés.
9.3 Accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés.
9.4 D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement, chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens.
9.5 Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, notamment en encourageant l’innovation et en augmentant considérablement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche et du développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche et au développement d’ici à 2030.
9.a Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente dans les pays en développement en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement.
9.b Soutenir la recherche, le développement et l’innovation technologique au niveau national dans les pays en développement, notamment en instaurant des conditions propices telles que la diversification industrielle et l’ajout de valeur aux marchandises.
9.c Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020.
Le neuvième Objectif de développement durable (ODD) promeut l’essor résilient et durable d’infrastructures, de l’industrialisation et de l’innovation. Ces secteurs doivent en effet être un moteur pour le recul de la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie dans le monde, tout en ayant un impact mineur sur l’environnement. L’ODD9 appelle à favoriser un appui financier, technologique et technique des industries et en encourageant l’innovation et la recherche scientifique. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de renforcer la coopération internationale dans la recherche et le développement, tout en assurant le transfert de technologie vers les pays en développement.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Infrastructures durables, résilientes et accessibles | 9.1 : Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, y compris une infrastructure régionale et transfrontière, pour favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité |
Industrialisation socio-économiquement durable | 9.2 : Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et, d’ici à 2030, augmenter nettement la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut, en fonction du contexte national, et la multiplier par deux dans les pays les moins avancés |
Accès de toutes les entreprises aux services financiers | 9.3 : Accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés |
Modernisation et durabilité des filières industrielles | 9.4 : D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement, chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens |
Innovation, recherche et développement | 9.5 : Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, notamment en encourageant l’innovation et en augmentant considérablement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche et du développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche et au développement d’ici à 2030 |
Appui aux pays en développement | 9.a : Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente dans les pays en développement en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement |
Diversification et ajout de valeur | 9.b : Soutenir la recherche-développement et l’innovation technologiques nationales dans les pays en développement, notamment en instaurant des conditions propices, entre autres, à la diversification industrielle et à l’ajout de valeur aux marchandises |
Accès aux technologies de l’information et de la communication | 9.c : Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020 |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
L’Agenda 2030 projette un monde industriel respectueux de l’environnement et recourant de manière rationnelle aux ressources naturelles.
Les infrastructures telles que les réseaux de télécommunication, les systèmes de transport, les installations de traitement de l’eau et des déchets, les hôpitaux ou les écoles sont clé pour répondre à ce défi en garantissant un développement économique et social efficace.
La France, qui dispose d’un réseau d’infrastructures de transport particulièrement dense, a comme enjeu majeur son entretien et sa modernisation (maintenance, régénération et adaptation) afin qu’il devienne durable et résilient.
Aujourd’hui l’innovation, pour assurer un développement durable pour la France, intègre les Objectifs de développement durable (ODD) tout en relevant les enjeux nationaux que sont : l’emploi, l’énergie, le climat et la santé.
Par exemple, la stratégie numérique française vise à supprimer la fracture numérique en garantissant le partage des progrès digitaux par tous et une couverture "très haut débit" complète du territoire. Son déploiement doit aussi répondre aux défis posés par l’Agenda 2030 en termes de pollutions environnementales, de préservation de la santé et de consommation d’énergie.
Les éléments fondamentaux constituant le cœur de cible de l’ODD9 sont à mettre en synergie avec un certain nombre d’autres ODD, notamment : la ville durable, la lutte contre la pauvreté, le travail décent et la prospérité des territoires, les modes de productions et de consommations durables et ceux relatifs à la préservation des milieux (air, eau, sols, mers, climat).
Pour illustrer ces interactions, le soutien à l’émergence de pôles de développement urbains, périurbains et ruraux suppose un renforcement de leur offre de services, d’équipements et d’espaces verts. Un tel mode de développement urbain implique la limitation de la consommation d’espaces et de ressources naturelles, la réduction de l’impact sur l’environnement des modes de production de biens et de services, de construction et d’exploitation des bâtiments ; il vise la sobriété énergétique des bâtis et services ainsi que l’adaptation au changement climatique.
L’ODD9 vise également l’amélioration de la desserte des territoires relativement isolés, en complétant l’offre de transport et via le développement des services à domicile ou encore le maintien des services et commerces de proximité.
Enfin, pour rendre résilients et durables les territoires, il est nécessaire d’assurer la participation des transports à la qualité de la vie, d’adapter les systèmes de transports aux défis énergétiques et climatiques et de réduire les impacts des infrastructures de transport sur l’environnement.
2 %Les investissements en recherche/développement au sein de l'Union européenne correspondent à 2% du PIB cumulés des États membres en 2015 ; le taux français est similaire (Eurostat, 2017).
Dans un monde interconnecté où près de 60% des habitants de la planète n’ont pas encore accès à Internet, l’attractivité et le dynamisme des territoires nécessitent la réalisation d’infrastructures de qualité, fiables, durables et résilientes qui favorisent le développement économique et améliorent la qualité de vie des populations.
Selon l’OCDE, plus de 80% des ODD dépendent plus ou moins directement du développement des infrastructures.
En effet, l’installation et l’entretien de systèmes d’infrastructures durables et robustes joueront un rôle crucial pour garantir un développement durable partout dans le monde. Pour que ce potentiel devienne réalité, les marchés publics et le secteur privé ont un rôle clé à jouer et ce dans tous les domaines.
Les continents asiatiques et africains font face à un double phénomène qui accentue la nécessité - si ce n’est l’urgence - de planifier des infrastructures durables : la croissance démographique de leur population d’une part ; l’exode rural d’autre part, se traduisant par une urbanisation galopante.
L’Afrique plus particulièrement ne possède pas d’infrastructures adaptées et durables suffisantes pour répondre à ces défis croissants. Ainsi, 80 % de l’agriculture africaine dépend encore de la pluie et non de réseaux d’irrigation. Les centrales de production d’électricité, tout comme les services de santé, d’enseignement ou encore les infrastructures d’informations et de communications font défaut dans de nombreux territoires. Ces constats menacent la satisfaction des besoins primaires de la population actuelle ; ils compromettent également la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.
9,8 milliardsd'individus peupleront la planète en 2050 (Nations unies, 2017).
L’Agence française de développement (AFD) accompagne de nombreux projets dans les domaines des transports, de l’énergie et des nouvelles technologies pour accompagner les pays en développement dans la mise en œuvre de l’ODD9. En 2016, le secteur « infrastructures et développement urbain » demeure le premier secteur d’intervention de l’AFD dans les pays étrangers avec 2,9 milliards d’euros engagés.
Sur le plan énergétique, pour ne citer que ces quatre exemples, la France s’implique dans :
La France est par ailleurs particulièrement investie pour le développement d’instruments financiers "durables". Elle soutient ainsi l’initiative « ODD pour tous », mise en place par la Banque Mondiale en partenariat avec BNP Paribas, qui a permis de lever 164 millions de dollars via des obligations « ODD ». La France est en outre en passe de devenir un acteur incontournable dans le secteur des obligations vertes et obligations climat. D’une part, l’Agence française de développement a lancé en 2014 une obligation climat pour un montant de 1 milliard d’euros. D’autre part, la France a émis en janvier 2017 une « obligation verte », qui a permis de collecter 23 milliards d’euros (ce qui fait de la France le premier État à réaliser une émission de dette verte d’une telle envergure).
Sur le plan domestique, la France est particulièrement attentive aux outils financiers disponibles pour son tissu entreprenarial. Le volume des crédits accordés aux PME a progressé de 4,7 % en un an pour s’établir à 250 milliards d’euros en 2017. Le financement participatif (crowdfunding) a bénéficié d’un cadre juridique rénové depuis 2014 et a représenté 234 milliards d’euros en 2016. L’action de la Banque publique d’investissement BpiFrance s’oriente prioritairement vers les phases les plus importantes de la croissance des entreprises. Parmi son éventail de produits financiers, les « prêts verts » du Programme investissement d’avenir (700 millions d’euros) ont pour but d’améliorer les performances environnementales des entreprises et participent ainsi de plusieurs ODD.
La stratégie française de soutien à l’innovation et à la recherche et développement est structurée autour de 3 composantes :
Dans cette perspective, le Comité stratégique de filière éco-industries du Conseil national de l’industrie regroupe les filières stratégiques de l’économie verte, des domaines liés à la transition énergétique à ceux de la gestion des ressources et de la protection de l’environnement. Il propose la co-construction de projets innovants entre l’État et les industries.
La France s’engage par ailleurs pour une couverture intégrale à très haut débit de son territoire d’ici 2022. Le Plan France très haut débit, financé conjointement par les opérateurs privés, les collectivités territoriales et l’État, soutiendra à hauteur de 3,3 milliards d’euros les projets de réseau d’initiative publique des collectivités.
Véritable pont entre le national et les actions extérieures de la France, le campus de l’innovation pour la planète est un espace de recherche participative, de formation, d’expérimentation, d’incubation et de diffusion des savoirs créé par l’Institut de recherche pour le développement. Il facilite la collaboration entre les chercheurs, leurs partenaires publics et privés, les start-up et les citoyens afin de créer collectivement des solutions pour les Objectifs de développement durable. Il a notamment permis la création d’un Fab Lab qui permettra de développer des basses technologies (capteurs sols et santé) très utiles pour le Sud, reproductibles et peu onéreuses.
Les collectivités locales jouent un rôle clé dans la mise en œuvre de l’ODD9, les outils de planification, les schémas et stratégie de développement constituant son outillage nécessaire. A titre d’exemple, le projet #Rev3 est une dynamique collective régionale qui vise à transformer les Hauts-de-France pour en faire l’une des régions européennes les plus avancées en matière de transition énergétique et de technologies numériques. Les outils d’anticipation ont également toute leur place pour la bonne mise en œuvre de l’ODD9. A titre d’illustration, l’Agence d’Urbanisme et de Développement de la région Flandre Dunkerque a conçu la Toile Industrielle® qui consiste en une représentation graphique et numérique des principaux échanges et relations qu’ont développés les industries implantées sur le bassin d’emploi de Dunkerque, ainsi que leurs connexions avec le territoire.
Le Baromètre des Solutions durables est un support de sensibilisation et de mobilisation de l’écosystème des ODD en France : société civile, secteur privé, décideurs., etc. Son édition 2017 a choisi l’innovation comme porte d’entrée vers un monde plus durable. Au-delà de l’ODD 9 dont elle fait partie, l’innovation peut être considérée comme une véritable dynamique inclusive et ouverte à tous les domaines de connaissances et de savoir-faire. Pour illustrer ce processus, le Baromètre des Solutions durables présente des initiatives originales locales, telles que la création d’applications de e-santé ou la mise en place d’entreprise sociale et de partenariats dans les zones frappées par les inégalités.
Consulter les ressources liées à l’ODD9 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
administrateur Publié le : Jeudi 19 janvier 2023 @ 12:00:03
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Croissance du PIB | 8.1 : Maintenir un taux de croissance économique par habitant adapté au contexte national et, en particulier, un taux de croissance annuelle du produit intérieur brut d’au moins 7 % dans les pays les moins avancés |
Productivité économique | 8.2 : Parvenir à un niveau élevé de productivité économique par la diversification, la modernisation technologique et l’innovation, notamment en mettant l’accent sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre |
Développement des TPE et PME | 8.3 : Promouvoir des politiques axées sur le développement qui favorisent des activités productives, la création d’emplois décents, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation et stimulent la croissance des micro-entreprises et des petites et moyennes entreprises et facilitent leur intégration dans le secteur formel, y compris par l’accès aux services financiers |
Utilisation efficiente des ressources | 8.4 : Améliorer progressivement, jusqu’en 2030, l’efficience de l’utilisation des ressources mondiales du point de vue de la consommation comme de la production et s’attacher à ce que la croissance économique n’entraîne plus la dégradation de l’environnement, comme prévu dans le cadre décennal de programmation relatif à la consommation et à la production durables, les pays développés montrant l’exemple en la matière |
Plein emploi et travail décent | 8.5 : D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale |
Accès des jeunes à l’emploi et la formation | 8.6 : D’ici à 2020, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni formation |
Exploitation des enfants Traite Travail forcé |
8.7 : Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes |
Droits & sécurité au travail | 8.8 : Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs, y compris les migrants, en particulier les femmes, et ceux qui ont un emploi précaire |
Tourisme durable | 8.9 : D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et mette en valeur la culture et les produits locaux |
Accès aux services financiers et d’assurance | 8.10 : Renforcer la capacité des institutions financières nationales de favoriser et généraliser l’accès de tous aux services bancaires et financiers et aux services d’assurance |
Aide pour le commerce des PED | 8.a : Accroître l’appui apporté dans le cadre de l’initiative Aide pour le commerce aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, y compris par l’intermédiaire du cadre intégré renforcé pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des pays les moins avancés |
Pacte mondial pour l’emploi | 8.b : D’ici à 2020, élaborer et mettre en œuvre une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes et appliquer le Pacte mondial pour l’emploi de l’Organisation internationale du Travail |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
L’activité de la France connaît une nette accélération ( 1,9 % sur 2017), un rythme de croissance jamais égalé depuis 2011 confirmant le dynamisme actuel de l’économie française.
Le déficit public est passé sous la barre des 3 % en 2017, ce qui permet à la France de sortir de la procédure de déficit excessif de l’Union européenne .
Néanmoins, face à un taux de chômage qui diminue mais demeure important depuis la crise de 2008, l’emploi est l’un des défis majeurs des prochaines années. Le chômage touche particulièrement les territoires d’Outre-mer (le taux de chômage étant de 21,3 % en Guyane et 29 % à la Réunion), les jeunes (24 % des 15-24 ans actifs sont sans emploi) et les migrants (20, 7% des immigrés hors Union européenne).
L’invention d’un nouveau modèle productif et social plus respectueux de l’environnement constitue une nécessité, mais également une opportunité en termes d’emploi et de compétences. Les éco-activités et l’emploi environnemental au sens strict représentent près de 2% de la population active : 456 000 emplois. Les professions vertes (qui ont une finalité environnementale) ou verdissantes (dont l’exercice évolue avec les préoccupations environnementales) représentent 4 millions d’emplois.
A ces volumes, s’ajoutent les activités et emplois de l’économie sociale et solidaire (ESS) un secteur en croissance en France ; la plus importante entreprise ESS en Europe est d’ailleurs française. Il s’agit du Groupe SOS.
Agir pour des sociétés plus justes, le plein emploi productif et un travail décent, est la condition d’une croissance économique plus durable.
Or, plus de 60% de la population active mondiale occupent un emploi dans l’économie informelle selon l’Organisation internationale du travail (OIT). La plupart des travailleurs sont privés de protection sociale et de droits au travail. L’absence de règles peut nuire à l’économie et à la productivité des travailleurs alors que les entreprises veulent être de plus en plus compétitives dans une économie mondialisée. Ce phénomène peut également représenter un véritable manque à gagner pour les finances publiques, qu’il est encore difficile de mesurer.
Conséquemment et malgré des évolutions positives indéniables, plus de la moitié de la population mondiale ne profite d’aucune des différentes prestations sociales, soit quatre milliards de personnes, selon l’OIT (source : « Rapport mondial sur la protection sociale », 2017).
En outre, environ 168 millions d’enfants dans le monde sont privés de leur enfance parce qu’ils sont impliqués dans le travail. Pire encore, 115 millions d’entre eux exercent des activités dangereuses selon l’Unicef. Or, l’article 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant stipule que "Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social."
L’adaptation des comportements des touristes constitue également un défi pour la mise en œuvre de l’ODD8 (et l’ODD12). Le tourisme durable est défini par l’Organisation mondiale du tourisme comme « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ». Il vise l’équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la production et réalisation d’activités touristiques.
55 %de la population mondiale n'a accès à aune prestation sociale : ni retraite, ni chômage, ni assurance maladie, etc. (OIT, 2017).
Le gouvernement français a lancé une initiative, la nouvelle France industrielle, qui vise à positionner les entreprises françaises sur les nouveaux marchés économiques porteurs.
Dans le même esprit et à destination de l’ensemble du secteur privé, le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte) a pour objectifs de redonner aux entreprises les moyens d’innover, d’investir, de prospecter de nouveaux marchés, de se transformer, de grandir, de créer des emplois et d’accompagner la transition écologique et énergétique. Une loi éponyme, élaborée de manière participative avec le secteur privé , sera adoptée en 2018.
Afin d’accompagner cette ambition économique, le Plan d’Investissement dans les Compétences vise à former un million de jeunes peu qualifiés et un million de demandeurs d’emploi de longue durée faiblement qualifiés et à transformer en profondeur l’offre de formation. C’est un effort sans précédent de 15 milliards d’euros qui est conduit entre 2018 et 2022 pour consolider la reprise économique et la cohésion de notre société.
Dans le sens de la transition écologique et solidaire portée par l’Agenda 2030, le plan d’investissement dans les compétences prévoit notamment
Parallèlement, la réforme de la formation professionnelle lancée en 2018 ambitionne de rénover le modèle social, en se dotant d’outils mieux adaptés pour accompagner l’évolution du marché du travail. Les perspectives de reprise semblent positives, notamment grâce aux investissements dans les secteurs d’avenir tels que l’économie numérique ou la transition énergétique. L’entreprenariat, le tourisme durable et l’économie circulaire sont également des leviers privilégiés de croissance.
A l’international, la France s’engage via divers outils et programmes. À titre d’illustration, l’initiative du Cap, lancée en 2008 sous l’impulsion de la France, intègre un fonds de garantie (ARIZ), doté de 250 milliards d’euros, pour faciliter l’accès des PME africaines au crédit bancaire et au capital. Les lignes de crédit ouvertes aux banques locales et le travail de Proparco dans le secteur financier encouragent cette dynamique visant à soutenir une croissance riche en emploi.
En outre, les Printemps arabes ont confirmé les besoins d’intégrer l’emploi et la formation dans un continuum d’actions au service du développement, dans des régions où les jeunes sont à la fois majoritaires et massivement en proie au chômage. La coopération française met ainsi l’accent sur la formation professionnelle en Tunisie ; sur les projets dits de travaux à haute intensité de main d’œuvre en Côte d’Ivoire et en République centrafricaine.
Le Global Compact et ses réseaux locaux sont les catalyseurs - et les traducteurs - de la logique transformationnelle des ODD pour les entreprises. Global Compact Francepropose différents outils et temps d’échanges aux entreprises membres. Il organise par ailleurs un Tour de France des PME afin de réintégrer ces dernières dans les débats sur la responsabilité sociétale et les ODD (d’autant que les PME et TPE représentent aujourd’hui 99 % du tissu économique et près de 50 % de l’emploi en France).
Les Cordées de la réussite ont pour but de faciliter l’accès à l’enseignement supérieur et notamment aux filières d’excellence pour les jeunes issus de milieu modeste qui peuvent voir leur ambition scolaire bridée en raison de leur origine sociale ou territoriale. Chaque cordée est un partenariat entre des établissements de l’enseignement supérieur (université, grande école, etc.) et des lycées, notamment professionnels, ou des collèges. Des tutorats sont notamment mis en place entre lycéens et étudiants volontaires afin de mieux faire connaître les études supérieures aux lycéens et de les soutenir dans leurs ambitions.
Dans le département du Pas-de-Calais (62), l’usine Bridgestone de Béthune a créé le « Campus des métiers », qui en proposant une formation à 80% pratique et à 20 % théorique, permet à ses stagiaires d’être diplômés et à l’entreprise de développer les compétences et ainsi pallier le manque de main d’œuvre qualifiée. Depuis, une trentaine de demandeurs d’emploi ont été formés aux métiers d’assembleurs pneumatiques et conducteurs de machine.
L’ONG Ressources Humaines Sans Frontières agit pour les droits de l’Homme au travail. Elle a par exemple organisé un webinaire en 2016 à la suite duquel la Région Occitanie, ayant participé à l’exercice, s’est engagée à travailler sur la cible 8.7 en se focalisant sur les bâtiments et les travaux publics, notamment via une analyse fine des appels d’offre. L’ONG va régulièrement à la rencontre des entreprises françaises pour prouver qu’il est possible d’améliorer les conditions de travail tout en faisant progresser qualité et productivité.
Consulter les ressources liées à l’ODD8 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Soutenir des modes de production et de consommation responsables
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
administrateur Publié le : Jeudi 05 janvier 2023 @ 12:33:03
Le septième ODD est au centre de des défis majeurs d’aujourd’hui mais aussi des opportunités de demain. Qu’il s’agisse de lutter contre le changement climatique bien sûr, mais aussi de développer les emplois, les logements, les connexions, la sécurité, la production de nourriture, etc., l’accès de tous à une énergie durable est essentiel. Cet ODD constitue indubitablement une opportunité pour transformer les vies, les économies et la planète.
Titre de la cible | Descriptif de la cible |
---|---|
Accès à l’énergie | 7.1 : D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à un coût abordable |
Énergies renouvelables | 7.2 : D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique mondial |
Efficacité énergétique | 7.3 : D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique |
Recherche et investissement | 7.a : D’ici à 2030, renforcer la coopération internationale en vue de faciliter l’accès à la recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, notamment l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies relatives aux combustibles fossiles propres, et promouvoir l’investissement dans l’infrastructure énergétique et les technologies relatives à l’énergie propre |
Approvisionnement en énergie | 7.b : D’ici à 2030, développer l’infrastructure et améliorer la technologie afin d’approvisionner en services énergétiques modernes et durables tous les habitants des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des pays en développement sans littoral, dans le respect des programmes d’aide qui les concernent |
Les indicateurs de suivi mondial des 17 Objectifs de développement durable ne conviennent pas nécessairement à la situation et enjeux de chaque pays. Des déclinaisons ont été proposée aux échelles européenne et française.
Les 17 objectifs de l’Agenda 2030 sont imbriqués et indissociables. Pour la bonne atteinte d’un ODD, la prise en compte de ses relations avec chacun des 16 autres est essentielle. Chaque ODD est donc directement ou indirectement impacté par les autres.
Sous forme de « rosace », ces animations servent à identifier les connexions ou « interrelations » existantes entre un ODD précis et chacun des 16 autres et mettre en lumière les sujets communs entre objectif. Elles donnent à l’utilisateur des pistes sur la meilleure manière de mettre en œuvre un ODD pour en atteindre un autre.
Pour aller plus loin... Une animation pour comprendre les interrelations entre cet ODD et les autres
La transition énergétique doit s’accélérer pour répondre au défi climatique : elle passe à la fois par le déploiement massif des solutions disponibles, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, ainsi que par la recherche systématique de nouvelles innovations pour préparer un relèvement de l’ambition dans les prochaines années.
Pour la France, allier indépendance énergétique et énergies renouvelables à un coût raisonnable constitue un enjeu majeur.
Elle se fixe ainsi pour objectif de doubler la part de sa consommation énergétique finale couverte par les énergies renouvelables d’ici 2030.
De nombreuses politiques publiques sont mises en œuvre pour encourager la sobriété et l’efficacité énergétique (bâtiments certifiés basse consommation et haute qualité environnementale, véhicules propres…) ainsi que l’utilisation d’énergies renouvelables. Ces efforts se concentrent sur les secteurs de l’industrie, des transports et du bâtiment.
Parallèlement, la sécurité d’approvisionnement et la maîtrise des prix partout en France font l’objet de cadres rigoureux. Cela constitue un défi particulier dans les territoires ultramarins, via le développement de réseaux d’énergie locaux afin de mieux maîtriser les coûts de production.
Enfin, la lutte contre la précarité énergétique en France constitue un défi à la fois environnemental et sociétal.
5,1 millionsde ménages français (12 millions d’individus) sont en situation de précarité énergétique (Observatoire national de la précarité énergétique, 2016).
La France s’est engagée à consacrer plus de 3 milliards d’euros au développement des énergies renouvelables en Afrique d’ici 2020 où le taux d’électrification régional dans la partie subsaharienne - 31% - est le plus faible du monde.
Dans le cadre de la COP 21, la France a soutenu des initiatives multilatérales structurantes sur l’énergie, comme la « SIDS lightouses Initiative » pour un déploiement rapide de l’énergie renouvelable dans les petits États insulaires en développement, ou encore « l’Alliance Solaire internationale » dont le premier sommet international s’est tenu le 11 mars 2018 à New Delhi.
14 %de la population mondiale n'a pas accès à l'électricité (Agence internationale de l'énergie, 2017).
La politique de l’énergie française s’insère dans un cadre qui se décline à plusieurs échelles : mondiale avec l’Accord de Paris sur le climat adopté par l’ONU en 2015 ; européenne avec notamment le 4ᵉ « paquet européen pour une énergie propre » ; nationale avec la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 et le Plan climat adopté en 2017.
La France s’est engagée avant même la COP21 qui a abouti à l’Accord de Paris, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990. La LTECV a fixé des objectifs précis pour y parvenir : réduire la consommation énergétique finale de 50 % d’ici 2050 par rapport à 2012 et porter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute à 32 % d’ici 2030.
Le Plan climat adopté en 2017 renforce cette ambition en inscrivant la neutralité carbone comme un objectif à atteindre en 2050.
Ainsi, dès 2015, sur un milliard d’euros publics investis dans le domaine de l’énergie, 44 % ont été fléchés sur les technologies pour la transition énergétique (énergies renouvelables, efficacité énergétique, capture et valorisation du CO2, stockage de l’énergie et réseaux intelligents, etc.).
Ces ambitions sont déclinées dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie de l’État, dont les deux prochains volets (2019-2023 et 2023-2028) sont révisés en 2018.
L’État soutient l’industrialisation des filières d’énergies renouvelables, sur le plan de la recherche et du développement ou encore pour leur assurer la rentabilité minimale nécessaire à leur déploiement. Une attention toute particulière est accordée à la production de chaleur (chauffage, eau chaude), qui constitue un confort essentiel pour chaque ménage français et représente 50 % de la consommation d’énergie nationale annuelle. Afin de financer les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables et de récupération d’énergie, un Fonds a été créé dès 2009 et doté de 1,6 milliards d’euros. Il a depuis lors soutenu près de 4 000 réalisations.
Parallèlement, dans le but de limiter la déperdition d’énergie, le programme « Habiter Mieux » de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) propose depuis 2010 des aides aux ménages précaires pour la rénovation de leur habitat. En 2017, ce sont 418,3 millions d’euros qui ont été dédiés à la rénovation de 52 266 logements.
Plus récemment et pour accélérer la mise en œuvre de l’ODD7, un Plan de libération des énergies renouvelables a été lancé par le ministère de la transition écologique et solidaire (Janvier 2018). Il prévoit notamment la généralisation du chèque énergie pour lutter contre la précarité énergétique ou encore l’accélération de la concrétisation des projets éoliens.
Enfin, une proposition de loi d’orientation relative aux mobilités sera débattue au Parlement en 2018 et comportera un volet sur le développement des mobilités propres.
Victorien Erussard a été nommé premier ambassadeur français des ODD. Il est le fondateur et capitaine d’Energy Observer, un bateau reposant sur un couplage d’énergies renouvelables qui a pour objet de mettre en avant des solutions innovantes et efficaces en faveur de la transition énergétique. Pour ce faire, il réalisera au cours des 4 prochaines années un tour du monde composé de 205 escales, lors desquelles il documentera avec son équipe des projets durables locaux, inspirants, et participants à la réalisation des ODD. Lors de chacune de ses escales sera réalisée une vidéo présentant des solutions locales aux couleurs des ODD, qui seront diffusés sur le site web des ODD.
La Convention des Maires pour le climat et l’énergie rassemble des milliers d’autorités locales et régionales volontairement engagées dans la mise en œuvre des objectifs européens en termes de climat et d’énergie sur leur territoire. En 2015, la Convention des Maires s’est engagée à soutenir la mise en œuvre de l’objectif de réduction de 40 % des gaz à effet de serre de l’UE à l’horizon 2030, en écho à l’ODD7. Cet engagement se traduit par la production de Plan d’Action en faveur de l’Énergie Durable et du Climat exposant les actions clés que chaque ville prévoit d’entreprendre.
Les entreprises françaises diffusent leur savoir-faire et technologies de pointe en matière d’énergies renouvelables, et ce partout dans le monde comme en témoigne la cartographie des réalisations françaises à l’international réalisée par l’Ademe et le syndicat des énergies renouvelables.
Dans le cadre du French Business Climate Pledge, de nombreuses entreprises françaises se sont engagées pour contribuer à la transition énergétique et plus largement à la lutte contre le changement climatique. Sur la période 2016-2020, les investissements des signataires du manifeste atteindraient 60 milliards d’euros, en faveur des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, des technologies à bas carbone et des pratiques agricoles durables.
La France dispose d’une communauté de recherche dans le domaine de l’énergie reconnue mondialement. Elle est dotée d’un important dispositif de démonstration et de partenariats publics-privés visant les nouvelles technologies de l’énergie. Le soutien à la recherche et l’innovation constitue un des axes majeurs de la transition énergétique pour accompagner les filières correspondantes vers la maturité et la compétitivité. À titre d’illustration, l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie créée en 2009 a pour objectif de renforcer l’efficacité, la valorisation et le rayonnement international de la recherche publique française, en assurant une meilleure coordination de la programmation scientifique. Elle rassemble les organismes de recherche publique français concernés par les problématiques de l’énergie.
Consulter les ressources liées à l’ODD7 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale
administrateur Publié le : Jeudi 22 décembre 2022 @ 12:11:03
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